Andalousie 5 - Cap-Chatte
- Robert Verge
- 6 mars
- 12 min de lecture
Le parc naturel de Cabo de Gata est au premier coup d'oeil une terre de désolation. Une végétation clairsemée et robuste s'accroche aux cailloux revêches, à flanc de colline ou au fond des crevasses. Palettes de cactus poire, de sisal érigé incliné par le vent(agave), de fleurs égarées mauves, jaunes ou rouges, qui frissonnent tant il fait froid le matin au printemps. Un tel désert ne se laisse découvrir qu'à la longue. Ses couleurs changent et s'avivent à chaque heure du jour selon l'angle du soleil. Au zénith, comme un métal chauffé, tout devient plus blanc, et se découpe contre le bleu méditerranéen intense qui borde ce pays cruel. Entre chaque massif montagneux qui s'avance dans la mer, vous trouverez un village tout blanchi à la chaux et où deux richesses improbables se croisent: la pêche ancestrale, et le tourisme qui en a fait une ribambelle de logements luxueux ou alignés en rangées brutalement laides, ponctués de restaurants terrasses qui promettent mer et monde, et y réussissent parfois comme sur une brochette gambas et poulet, ou dans la paella valencienne. Avant d'arriver à la mer cependant, on aura traversé des lacs immenses inondant les terres basses. Non, ce ne sont pas des lacs! Ce sont peut-être des camps de réfugiés, on voit des tentes? Non, il s'agit de l'autre nouvelle richesse: les cultures maraîchères qui nourrissent l'Europe toute entière à l'année longue. Tomates, aubergines, melons, fraises, la côte entière de l'Andalousie est ainsi recouverte de plastique qui brille au soleil, et envahit jusqu'aux abords des villes et villages. Disons-le, c'est une économie sans doute nécessaire aux riches acheteurs nordiques comme aux pauvres travailleurs d'ici-bas, mais ça défigure le paysage de façon inexorable. Heureusement, les flancs de collines conservent leurs plantations d'oliviers, d'orangers, de citronniers, d'amandiers, et que sais-je encore. Plusieurs fermes ancestrales sont en ruine et abandonnées maintenant. Et toutes les collines environnantes conservent les scarifications horizontales des cultures en terrasses que les hommes ont dû développer depuis des millénaires, tant ces gravures s'élèvent jusqu'aux sommets les plus abrupts en suivant les méandres de toutes les crevasses. La saison des floraisons embaume l'air, qui serait autrement plutôt chargé de poussière. Moi qui fuis les autoroutes et n'aime rien mieux que d'emprunter le moindre chemin de berger, à la recherche de la meilleure photo inédite, je m'étais aventuré en voiture sur une hauteur derrière un village mi-détruit, mi-gentrifié, là où je devais trouver une ancienne mine d'or. Montée en zig-zag bien asphaltée jusqu'à un centre d'interprétation fermé en cette saison, puis gravier jusqu'aux ruines du concentrateur de minerai de cinq étages, complètement dégarni, avec derrière de grands trous dans la falaise, et plus bas six ou sept bassins de rétention vides, mais contenant encore des poussières chimiques aux couleurs alarmantes. Je me souviens que l'extraction de l'or se fait chimiquement au péril de la santé de bien des travailleurs, et je me dis que je ne vais pas pique-niquer là. En faisant le tour par derrière à flanc de montagne, on aperçoit les restes des structures de deux convoyeurs entrelacés, qui devaient approvisionner le concasseur avec les chargements déversés là par les camions. De si haut, la mer n'est pas loin, en une photo, je peux inclure les bassins, l'usine, le village et l'horizon bleu méditerranée. En revenant de faire ma photo, vers ma voiture, je remarque un petit panneau de bois de guingois, où on peut encore lire RUTA DE LA MINERA -->. Allons voir plus loin, même si la grosseur des cailloux sur la piste paraît un peu inquiétante. Mais non, après être passée sous les convoyeurs, puis autour et derrière la falaise, la piste est en fait assez large et praticable: après tout, il fallait bien que deux gros camions de mine puissent se croiser en certains endroits. Plus j'avance en multiples virages et détours, plus ça monte, plus je suis éberlué des proportions gigantesques de ce territoire minier, toutes les collines du secteur paraissent percées de galeries profondes aux flancs de collines escarpées. De là, le minerai devait être porté à dos d'âne, ma foi!, pour rejoindre la «route» où je me trouve. Je m'étonne du nombre de kilomètres ainsi parcourus, même s'il est vrai qu'à chaque détour, je m'arrête pour faire de nouvelles photos, tant ce désert me paraît soudain animé de découvertes rares. Des pierres roses, marron, rousses, vertes ou rouges, des broussailles odorantes, des perspectives étourdissantes. Je dois arriver au bout de mes péripéties, puisque soudain dans une montée abrupte, le passage se resserre, et les caillous donnent du fil à retordre à ma transmission. À un moment, je touche durement et je ralentis à l'extrême, espérant parvenir à un cul-de-sac d'où je pourrais faire demi-tour en sécurité. Parvenant presque au sommet, je sursaute en apercevant une cycliste qui en descend vers moi, aussi bien armurée que Don Quichotte en lycra, mais marchant gauchement à côté de sa rossinante, un vélo de montagne de haute-performance, mais qui m'a l'air aussi crevé que sa propriétaire. Tous les deux on s'arrête. Hola! Hello! Casquée, gainée de lycra, lunettée... Je ne fais que deviner à sa silhouette que c'est une femme, même si les courbes en sont un peu coincée dans ce vêtement profilé ajusté. Elle enlève ses lunettes pour me parler, accent anglais, ou irlandais, car aussi rousse et avec des yeux aussi clairs gris-vert-bleu, c'est presque certain; So good to see you, monsieur, j'ai crevé dans cette caillasse pendant que je forçais la montée, et j'ai chuté. Je viens d'un village derrière la montagne, et j'essayais de me rendre du côté de la mine. Mais avec mon genou qui saigne, et mes souliers de vélo, j'avance à grand peine. Mon mari aurait dû être là, mais il s'est fait une entorse hier, et il a préféré rester à la piscine. Moi j'avais trop besoin de bouger, et j'ai pris un trop grand risque, il me semble. Je descend de voiture, bien sûr, et nous discutons de l'avenir immédiat. Vous êtes venue d'où, comme ça? De San José? D'accord c'est là que je dois retourner aussi, si vous voulez, je vous ramène, mais en passant par où vous êtes venue, car moi je n'ai pas photographié ce côté là, et à cette heure, ça devient bon pour le soleil dans cette direction. Même en vous attendant, j'arriverai au moins avant la nuit, dit-elle, alors que maintenant, rien n'est moins sûr. En enlevant la roue avant du vélo, on a pu le caser à l'arrière de l'auto, et elle à mes côtés en avant, un peu plus soulagée qu'au moment de la rencontre. Son genou n'avait qu'une écorchure qui ne serait pas grave. Le casque enlevé. Ses boucles rousses qui dévalaient sur ses épaules finirent de me convaincre qu'elle était irlandaise. Erin, se présenta-t-elle avec un sourire contrit et désarmant. Le véhicule grondait et tressautait sur les cailloux féroces. Il ne manquerait plus que de crever un pneu de la voiture en plus! Mais ce n'était qu'un couloir à passer: arrivés en haut de la montée, la route s'élargissait de nouveau et avait été mieux entretenue. On avait le sentiment que la route minière s'achevait là et qu'on allait reprendre un chemin plus carrossable. Mais avant d'arriver au moindre signe de civilisation, ce furent de nombreux kilomètres sinueux de descentes ondulantes. On ne pouvait pas laisser s'emballer la vitesse, car dans ce gravier sablonneux, on risquait de déraper dans les cactus en un rien de temps. Elle avait chaud maintenant que le pire était passé. La voiture fermée était forcément plus étouffante que l'air libre quand on est en vélo. Tout l'effort qu'elle avait vécu lui sortait maintenant par les pores. Elle baissa la fermeture-éclair de son maillot jusqu'à la naissance des seins, qui parurent soudain beaucoup plus volumineux. Les soubresauts de l'auto les agitaient et les faisaient encore ressortir, tandis qu'elle s'épongeait la tête, la gorge, et derrière les genoux. Plus loin, à la sortie des lacets de la route des falaises, on embrassait une vue immense de la vallée, et on s'approchait, encore plus bas dans la descente, des ruines d'une ferme et d'un moulin abandonné, auquel le soleil donnait une prestance inespérée, et des projections d'ombres dramatiques. À cette heure magique, les couleurs devenaient plus saturées et j'avais envie de m'arrêter à tout moment pour capturer des images incomparables. Finalement, j'étais à quelques mètres de la ruine et je freinai complètement. Prenez un peu l'air, Erin, je vais aller faire quelques clichés seulement, c'est invraisemblable cette lumière. Vous voyez comme le vert des cactus et les ocres de la maison se complètent et s'enrichissent, et le village blanc à l'horizon, au pied des montagnes de craie? Je ramassai la caméra, le trépied, et des filtres polarisants, et entrai seul sur la propriété desséchée qui avait peut-être été autrefois le gagne-pain de toute une famille. Il subsistait quelques troncs d'oliviers décharnés, ne portant plus de fruits. Les vestiges d'un puits devenu le refuge des lézards et ne contenant plus assez d'eau. Et la seule paroi intérieure encore debout de la maison qui s'était presque toute effondrée sous les intempéries des dernières décennies. Cette paroi tenait peut-être mieux que le reste grâce à la présence d'une grosse fenêtre de bois encore bien solide. En cherchant mes positions de prises de vue, je jetai quand même un coup d'oeil vers la voiture, à 50 mètres en contrebas. Erin avait retiré son maillot de course et elle était en train de se doucher goutte à goute de la tête jusqu'à la taille avec le reste de la bouteille d'eau que je lui avais offert de partager. Elle me tournait le dos, mais sentant peut-être que j'avais cessé de bouger, elle s'était retournée, songeant un peu tard à baisser les bras pour couvrir sa poitrine pâle et pleine, maintenant libérée, et de toute évidence très jolie. Je fis un geste pour me disculper, comme si c'était moi qui avait été indiscret, mais elle sourit comme une petite fille et je retournai à mes devoirs d'artiste. Le moment de grâce offert par le soleil n'allait pas durer si longtemps, il fallait en tirer profit. Je m'activai un moment dans tous les sens, captivé par le jeu des couleurs des pierres, du crépi et des moellons de terra cota qui constituaient l'essentiel de la structure de la maison de ferme et du moulin à vent trapu en contrebas. Vous imaginez quand même la rudesse de la vie des gens qui ont construit cette maison et vécu ici à trimmer dur dans la montagne? C'était Erin qui me disait ça, s'étant rapprochée sur la pointe des pieds, et m'occasionnant un sérieux sursaut de surprise. Le vent m'avait sans doute empêché de l'entendre venir, à moins que ce soit mon intense concentration. Elle avait enfilé une camisole verte (vert Irlande et cheveux roux... un classique!) faite d'un tissu bien trop mince. Elle s'était aspergée d'eau, le vent l'avait fait frissonner, et ses mamelons durcis perçaient le tissu à m'en faire rougir, mais elle ne paraissait pas du tout intimidée, elle était une fille naturelle et sans complexes, je crois bien. Bien dans sa peau, et courageuse d'ailleurs, pour avoir entrepris seule cette traversée de montagne, mais un peu trop aventureuse aussi, de toute évidence. Tenez, lui dis-je, je trouvais justement que ce décor manquait de vie, voulez-vous participer? Oh oui, vous savez j'ai l'habitude, j'ai souvent posé pour les élèves en Arts de l'université à Cork autrefois. Je saurai quoi faire, vous verrez. Je m'agenouillai au dessus de ma sacoche matelassée pour installer ma lentille de portrait plutôt que le grand-angle que j'avais utilisé jusque là, et je sentais qu'elle explorait de son côté le décor pour s'y trouver une façon de m'offrir de quoi animer les vieilles pierres. Toujours absorbé par mes outils, nettoyage, polarisant, pare-soleil, je lui faisais des petits commentaires sincères, mais intimes quand même. Je crois que c'est une chance que votre teint de peau et vos cheveux s'harmonisent à ce point avec les textures et les couleurs, du blanc au rose et toutes les teintes d'ocre et d'orange. Même vos yeux semblent refléter ce ciel immense comme l'eau d'un lac. Je me relevai pour me retourner vers elle, qui était à l'appui de la fenêtre de la ruine. Elle avait retiré sa camisole, et la tenait encore sur son bras devant ses seins, ce qui lui faisait des globes rebondis et de ce blanc translucide des vraies rousses. Elle ajouta avec une petite moue: Je ne crois pas que ce vert luisant convienne du tout pour ce que vous souhaiteriez faire, n'est-ce pas?... Je déglutis en approuvant de la tête, et elle envoya voler le léger bout de tissus sur un muret chambranlant. Elle était maintenant nue jusqu'à la taille, et n'hésita pas plus pour se défaire du short de lycra et s'aérer l'âme en ma compagnie. J'étais moins assuré qu'elle-même je crois bien. Vous êtes sûre, Erin?, je ne voudrais pas... Ça sera super beau, le soleil me réconforte tant qu'il est là, ne perdez pas votre temps en hésitations. Sauf les marques au fesses et à la taille, je suis prête pour des portraits en buste. Je crois que je serais l'épouse qui attend son mari à la fenêtre: il est temps qu'il rentre, et je m'inquiéterais un peu. Elle passait de la parole aux actes, s'installant d'un air anxieux pour regarder dehors, m'offrant un profil de trois-quart, son épaule et le dos avec ses mignonnes taches de rousseur, et le contour du sein alors que son bras s'avançait vers le rebord de la fenêtre. Je la mitraillais du regard, et son image s'incrustait admirablement autant dans mon esprit que sur mon capteur-photo. Elle continuait d'offrir des situations et de se mettre en scène pour moi, sachant précisément de quoi j'avais besoin pour que transparaissent ses intentions. Je crois qu'il ne rentrera pas et je suis affligée, cette vie me décourage un peu à la longue, cet homme m'a entraînée dans cette vie de misère, avec ces cailloux où rien ne pousse, nous en sortirons-nous jamais?... Et son visage exprimait toutes ces émotions pour le cerveau de l'observateur, tandis que son corps, son buste qui se soulevait et se vidait comme un soufflet, son cou souple qui se tendait parfois vers l'horizon vide, son nombril mobile sur un ventre musclé, attiraient autant l'attention des yeux et suscitaient un trouble bien plus sensuel encore. J'étais complètement sous le charme, mais je gardais le cap et accumulais les images. Elle donnait, je prenais, et nous étions conjointement accordés dans cet échange. Elle savait exactement ce que je faisais, et à toutes les rafales de déclic, elle vivait un moment fort, suivi d'une autre exploration du mouvement et de l'intention. La femme n'a pas toujours été malheureuse ici, vous savez. Ils ont eu des bons moments ensemble, alors qu'ils s'aimaient tendrement et songeaient à se bâtir un avenir plus riche. Elle racontait cela en se rapprochant du puits. Il restait bien assez de la structure pour qu'elle s'y asseoie et puisse évoquer les amours passionnées du couple de fermiers à leurs débuts. Ma peau ne porte plus de marques, maintenant, j'aimerais que vous preniez jusqu'aux jambes, s'il-vous-plaît. Vous voulez bien, oui? Et d'évoquer comment ils avaient de l'affection l'un pour l'autre, combien ils échangeaient de caresses tendres et fortes. Allongée sur la plate-forme de bois sec recouvrant le puits, elle mimait les caresses intimes des amants, elle se lovait, se recroquevillait parfois quand sa main fouillait son sexe humide par delà son buisson ardent, puis se cabrait en empoignant ses seins rougis pour pinçoter ensuite ses mamelons délicats, comme le sont ceux des rousses, si pâles qu'ils semblent ne pas avoir d'aréoles. Elle ne parlait presque plus désormais, mais haletait et geignait, en me donnant toutes les chances de profiter de l'harmonie des couleurs et des formes de son corps avec le paysage environnant. Je l'encourageais tout de même, lui partageant mon admiration et mon émoi propre. C'est si beau, vous n'avez pas idée. Je capte tout, je suis là, mais continuez de faire comme si je n'étais pas là. Mais elle protestait, allons mais vous êtes là, c'est essentiel, j'ai besoin que vous soyez là pour raconter mon histoire. Je suis là, et je vous entends et je vous vois, je vous ressens même, je vous assure. Elle se concentra alors totalement sur ses sensations, de plus en plus intenses à mesure que ses paumes la caressaient de partout et que ses doigts effleuraient le sexe maintenant entrouvert, reluisant de ses sucs, si odorants chez une vraie rousse, qu'ils me parvenaient directement aux narines alors que je m'appropriais absolument chacun de ses frissons. Je soufflais près d'elle en travaillant de mon côté, elle me sentait bien, et après un moment de tension extrême sans respirer, j'eus même le temps de faire une quinzaine de clichés à ce moment, elle relâcha toutes ses tensions en un chant de bonheur si prenant que j'en pleurais moi-même en laissant mon front s'appuyer sur son ventre, respirant son bouquet profondément pendant qu'elle reprenait ses sens en caressant mes cheveux. Des grands frissons parcouraient encore son corps tandis qu'elle me dit: Vous êtes vraiment très gentil de m'avoir sauvé la vie, vous savez. Elle prit ma main pour que je sente ses seins frémissants et ses mamelons en érection. Cette fois, c'est le froid qui la faisait frissonner, car le soleil s'était esquivé derrière la colline et le fond de l'air était frais en montagne. Il vaut mieux rentrer avant l'obscurité, n'est-ce pas? Il y a une boutique de réparation de vélos à l'entrée du village, je vous laisserai là, il doit être encore temps. Nous avons fait les dix ou douze kilomètres restants sans parler, elle remettait ses vêtements lentement, un morceau à la fois, et j'étais envoûté par son odeur aigre-douce, un peu comme un géranium. -- C'est à ce moment que je me réveillai de ma sieste en sursaut, il faisait déjà presque noir, et je ressentais la fraîche du soir. Je m'ébrouai, mi-déçu mi-soulagé, me rendant compte que si j'avais bien rescapé cette charmante cycliste et pris le temps de photographier les vieilles pierres écroulées de cette ferme au soleil, jamais la jeune femme ne s'était laissée aller à autant de débordements, sauf dans mon rêve de voyageur esseulé. Quand je la croisai le soir au restaurant de la plage en compagnie de son petit mari anglais, celui-ci me dit: je vous serai toujours reconnaissant de m'avoir ramenée ma femme en un morceau et de l'avoir protégée ainsi. D'habitude, elle revient crevée de ses randonnées folles, mais aujourd'hui, une bonne douche et elle était regonflée à bloc! Et elle a en plus une faim de loup, alors bon appétit! Il me sembla que sa poitrine se gonflait un peu tandis que nous rougissions un peu tous les deux. Avait-elle fait le même rêve que moi sous la douche?


Adorable! Avait-elle fait le même rêve? Nous on va en rêver de cette aventure, c'est sûr!